Les ouragans (hurricane en anglais)

  

La formation des ouragans

Les dépressions tropicales, dont le nom change en fonction de la catégorie et de la région (tempêtes tropicales, ouragans dans l’Atlantique, typhons dans le Pacifique et cyclones dans l’Océan Indien) sont de violentes tempêtes qui peuvent être très destructrices (Katrina 2005 par exemple). Elles se forment généralement au-dessus de l’océan.

 

Une dépression tropicale se forme avec une température de l’eau de plus de 26 degrés, et à plus de 555 kilomètres de l’Équateur au Nord et au Sud. C’est la force de Coriolis (effet produit par la rotation de la Terre) qui donne à la dépression son mouvement en spirale. Sur l’Équateur, la force de Coriolis est nulle et c’est pour cela que les dépressions se forment à plus ou moins cinq degrés de latitude au minimum, soit 555 km.

 

 

Echelle Saffir-Simpson

 

Notes :

1) la vitesse moyenne du vent doit être soutenue pendant une minute au moins et elle est mesurée à 10 mètres au-dessus de la surface de l’eau.

2) 1 mph (mile per hour) = 1 609 mètres.

3) 1 knot (kt) = 1 mille nautique (1852 mètres) par heure.

 

 

 

La progression des ouragans dans le futur

La température moyenne du Globe augmente très rapidement depuis le début des années 90 et il semble bien que nous soyons entrés dans une période durable de l'accélération du réchauffement.

Cette température ne progresse pas de manière régulière mais selon des paliers successifs dépendants de différents cycles naturels et de la variation des émissions de gaz à effet de serre selon les époques.

 

 

 

Quand on compare la courbe des dépressions toutes catégories par saison de l'Atlantique Nord à la courbe des températures moyennes du Globe, il apparaît clairement que la fréquence des dépressions augmente avec la température moyenne. Cette progression est telle que la liste de noms prévus pour les dépressions ne suffit plus et va devoir être allongée. L’échelle Saffir-Simpson qui compte sept niveaux de classification jusqu’à la classe cinq (plus de 250 km/h) ne suffit plus non plus ; En 1988, déjà, l’ouragan Gilbert de catégorie cinq (dans le Sud du Golfe du Mexique), a atteint la dépression record de 888 hectopascals (la pression atmosphérique normale est de 1013,25 hectopascals).

 

Comparaison

 

 

A partir de ces observations, il convient d'admettre que la fréquence des systèmes de dépressions va devenir de plus en plus importante et que leur puissance moyenne et maximale va augmenter d'autant. Il faut s'attendre à des ouragans de puissance jamais vue, et allant de "record en record" comme disent les journalistes.

 

De plus, la saison des ouragans semble s’élargir : cette année elle a débuté plus tôt que les années précédentes.

A long terme, les ouragans pourraient devenir permanent presque toute l’année, voire l’année entière. Les zones habituelles de départ et de fin des ouragans s’élargissent aussi et s’étendent vers le nord ; Dans quelques années (dès la prochaine décennie sans doute), des ouragans de la zone Atlantique Nord devraient faire leur apparition même dans le Sud de l’Europe pour atteindre, le Portugal, l’Espagne et même la France (côte Atlantique) pourtant plus au nord. Le Magreb (Nord-Ouest de l’Afrique) pourrait être aussi concerné.

 

L’intensité moyenne maximale des dépressions augmente et personne ne sait aujourd’hui jusqu’où cela peut aller : 400, 500 km/h ? Si des vents atteignent un jour de telles forces, cela ressemblera à une attaque nucléaire et les destructions seront immenses.

 

La distribution des ouragans en 2004 dans l'Atlantique Nord

 

 

Les zones à très haut risque

Compte tenu de l'accélération du réchauffement, la situation de certaines régions va devenir, dans les quelques années qui viennent, de plus en plus désastreuse. Tout particulièrement le Golfe du Mexique, véritable réservoir à eau chaude du fait de sa configuration et de sa position dans la zone la plus chaude de l'hémisphère Nord.

 

Le Sud des États-Unis est particulièrement mal situé :

 

 

Avec en plus des canicules de plus en plus fréquentes dans cette région, en moyenne déjà très chaude, les questions suivantes viennent à l'esprit :

 

La réponse la plus probable à ces questions (et à d'autres) est quelles vont bientôt se poser.

 

Le Golfe du Mexique, zone à risque très élevé

 

 

Le Pacifique est une seconde zone très dangereuse. La situation est analogue à l’Atlantique. Le Sud-Ouest des USA, l’Amérique Centrale, le Japon, (en particulier le Sud), sont très exposés.

La Corée du Sud, le Sud-Est de la Chine, les Philippines, le Vietnam, ainsi que les nombreuses îles du Pacifique sont aussi des zones à haut risque.

 

Autre zone à risque, le Pacifique

 

 

Le problème particulier des petites îles

Les ouragans puisent leur énergie dans les eaux chaudes. La température critique de déclenchement est de 26 degrés Celsius et plus les eaux sont chaudes, plus les ouragans sont violents.

Quand un ouragan touche terre, il n'est plus alimenté en vapeur chaude et il perd de sa puissance.

Pour les petites îles, c'est à dire les îles dont la surface est petite devant la taille de l'ouragan il en va tout autrement ; Si l'île est minuscule, par exemple, l'ouragan ne perdra pratiquement pas d'énergie. Supposons un ouragan de la catégorie de Katrina (de force 5) par exemple et imaginez les dégâts si une petite île se trouvait sur sa route !

 

Les conséquences

Les régions très exposées vont sans aucun doute connaître des migrations importantes de leur population. Le problème s’est déjà posé cette année pour la dépression Katrina ; Nombre de personnes ne souhaitent plus habiter la Nouvelle-Orléans et ses environs.

Les dommages humains, économiques et sociaux seront de plus en plus importants. Pour vivre dans ces régions, il va falloir s’adapter. Les nouvelles constructions devront être très solides pour résister à la violence des évènements climatiques. Pour les plus téméraires, des plans de mise en sécurité rapide devront être sans cesse améliorés au fur et à mesure que les évènements seront plus violents. Les zones portuaires seront malmenées comme cela a été le cas cette année dans le Golfe du Mexique. En conclusion, les ouragans ont de l’avenir mais peut-être pas nous !

 

Les zones à risque en rouge !

   

 

 

S.B

  

Mise en page : le 13 octobre 2005

Dernière modification : le 13 octobre 2005